Antiquité méditerranéenne

Les mondes antiques de la Méditerranée

Les collections illustrent les civilisations anciennes de la Grèce, de l’Égypte et de l’Italie et l’engouement des amateurs de l’Europe moderne pour le monde antique suscité par les découvertes de sites archéologiques en Méditerranée.

La collection d’antiques d’Antoine Vivenel est le reflet d’une époque, celle de la première moitié du XIXe s où l’on considère ces œuvres comme les témoignages des civilisations brillantes du bassin méditerranéen plus que comme des objets archéologiques.

La Grèce : « un art »

Passionné par la Grèce, Antoine Vivenel a réuni l’une des plus belles collections de vases grecs visibles en France. Achetées entre 1825 et 1848 aux ventes publiques et chez les marchands parisiens, la plupart de ces céramiques proviennent des tombes des princes étrusques qui se faisaient inhumés accompagnés de luxueux objets importés des cités grecques. Le choix met particulièrement bien en évidence la diversité des formes, mais aussi l’iconographie avec des thèmes tirés de la mythologie: les dieux, les héros, le banquet, la guerre, les jeux.

Véritables œuvres uniques, ces vases de luxe étaient produits en atelier, tournés et décorés par des artisans d’art spécialisés.

Des personnalités artistiques ou des ateliers ont pu être définis par les chercheurs. De nombreux peintres de vases figurent dans la collection compiégnoise : peintre de la Balançoire, peintre de Kléophradès, peintre d’Antiphon, peintre du Mariage, peintre de la Phiale, Oltos, peintre de Sotades, groupe de Polygnotos, peintre de Baltimore, peintre de Darius, …

Quelques sculptures viennent compléter cette collection : deux kouroi de style « archaïque », quelques sculptures d’époque classique et hellénistique dont une tête de Niobé, l’Hermès bifrons d’Hypéride et de Phrynée et la statuette de la poétesse Corinne.

L’Égypte : une civilisation

Pour Antoine Vivenel, « un musée sans momie n’est pas un musée ». L’Egypte est la première grande civilisation méditerranéenne, découverte et étudiée depuis peu à l’époque d’Antoine Vivenel ; sa démarche, extrêmement moderne, s’inspire de celle du Louvre où quelques années plus tôt, est créée la division des Antiquités Égyptiennes, confiée à Jean‐François Champollion.

La collection du musée compiégnois est essentiellement constituée de mobilier funéraire, objets issus de tombes qui accompagnaient le défunt dans l’au‐delà. Ils sont organisés autour de deux thématiques de la civilisation égyptienne :

– les croyances : statuettes illustrant les dieux égyptiens et amulettes,

– la mort : stèles funéraires, fragments de sarcophages et de momies, statuettes et figurines funéraires (notamment l’oushebti du pharaon Sethi Ier).

L’Italie antique des étrusques à Rome

Le musée présente un ensemble d’objets étrusques rarement conservé dans des musées du nord de la France. Beaucoup des céramiques appartiennent à une production particulière à l’Etrurie : le bucchero nero, dont les formes imitent la vaisselle de bronze et servent à la consommation du vin. Quelques autres imitent directement les productions grecques importées de Corinthe ou d’Athènes. Des objets plus originaux, comme un ex-voto en céramique évoquant une paire d’yeux ou une tête servant de couvercle d’urne cinéraire, complètent cette collection. De petits objets en bronze étrusques ou italiques témoignent de la circulation de productions artisanales dans la péninsule, telles des agrafes de ceinturon ou des bracelets. L’époque romaine est illustrée par quelques sculptures et des petits bronzes provenant pour la plupart d’Italie (Rome, Pompéi et Herculanum) ou de Gaule du Sud (Glanum, Saint‐ Rémy‐ de‐ Provence, …). Une série d’objets illustrent différents aspects de la vie quotidienne : le service à boire, le soin du corps, l’habitat avec des éléments d’architecture et des lampes et, enfin, les rites funéraires.

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